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Timidité handicapante
11 avril 2017 : Votre timidité vous handicape-t-elle dans vos rencontres et votre vie sexuelle ? 

La timidité – définitions

(ndr : Le dictionnaire mentionne entre autres : Timidité : Manque d'aisance, d'assurance dans ses relations avec autrui : tendance à se troubler et à perdre ses moyens lorsqu'on se sent regardé, observé. Forme d'hyper-émotivité se traduisant par une inhibition dans les rapports avec autrui, souvent en liaison avec un sentiment d'infériorité ou de culpabilité.)

Dans l'assistance, différentes perception de la timidité :
* Crainte de la relation elle-même, ou crainte de déranger?
* C'est une grande sensibilité mais qui est reçue comme une faiblesse, alors pourtant que la sensibilité peut être une grande qualité.
* C'est la peur du rejet, la crainte d'être dévalorisé

Le timide manque d'estime de soi : On en va pas vers les autres parce qu'on se sent petit ; on s'estime inadéquat. Il peut se dire « comme je ne vaux rien, c'est bien normal et même prévisible qu'on me dise "non", que l'on ne s'intéresse pas à moi, alors je n'essaie pas! »

La timidité est aussi ressentie comme la peur de s'exprimer. Plusieurs personnes de l'assistance ont appris à aller au-delà de leur timidité et cela fonctionne plutôt bien dans leur vie courante mais les blocages surviennent malgré tout lorsqu'elles cherche à entrer plus avant en relation avec une personne qui nous intéresse vraiment. En effet les choses changent lorsqu'on a des attentes des envies vers la personnes, lorsqu'il y a un enjeu trop grand.

Dans le couple, la timidité peut nous empêcher de parler de nos goûts et besoins sexuels par exemple.

Même pour quelqu'un habituée à parler de sexe,la timidité peut malgré tout repointer le bout de son nez lorsque la personne se trouve face à sa propre implication dans une relation.

Pourquoi la timidité ?

S'approcher de quelqu'un pour lui proposer une relation peut faire peur, car si une réponse « non » peut être anodine, bénigne pour la personne qui donne cette réponse, elle peut être un vrai traumatisme pour celle qui la reçoit.

La timidité c'est la peur du rejet. Mais si on veut vivre quelque chose à 2 il faut bien que l'un se lance à l'eau un jour ou l'autre…

Ceux qui ne réfléchissent pas sont rarement timides : les personnes qui n'osent pas sont celles qui ont un dialogue intérieur très fertile. Ce dialogue intérieur peut nous retenir par de nombreuses réflexions : « Qu'aurait dit mon père s'il me voyait faire ceci ou cela ?! »

On pèse par trop le pour et le contre… Si on a la croyance qu'une relation ne peut naître que si les deux se plaisent dès le départ, cela décourage facilement de faire le premier pas… on attend de voir chez l'autre le signe qu'il est réceptif (on peut attendre longtemps ainsi, chacun pour soi).

La timidité héritée des parents, ou résultat du vécu dans l'enfance...
Quand on est 2 parents timides cela n'aide pas à induire à ses enfants une estime de soi raisonnable. Comment éviter de transmettre son caractère réservé à des enfants qui prennent exemple sur nous ?

La timidité exprime l'inhibition (le sexe est bien souvent lié à l'interdit… en l'envisageant on transgresse ce qui nous a été inculqué).


Changer son dialogue intérieur, peut permettre d'évoluer.

La timidité peut se baser, être induite ou accentuée par un traumatisme (par exemple être ridiculisé devant ses camarades durant une classe de chant).

Qui n'est pas timide ?

A la question « qui dans l'assistance s'estime pas timide ? 3 mains se lèvent (sur un peu moins de 30 participants). L'une déclare ne pas se dire timide, mais comme enfant, elle l'était bel et bien. Elle a suivi un cours où il était imposé aux participants de prendre régulièrement la parole au micro et de raconter quelque chose durant 5 minutes. Depuis ce cours, elle n'est plus timide.

Des effets sur soi de la timidité

Nous avons tous des comportements induits par notre caractère, nos peurs et nos non-peurs… Quelles sont les conséquences de la timidité sur notre propre vie et notre propre comportement ?

Les grands timides peuvent avoir tendance à devenir très exigeants dans les relations, à se réfugier dans une tour d'ivoire où ils idéalisent l'enjeu (la rencontre avec l'autre par exemple) ce qui revient à dire « je ne suis avec personne parce qu'il n'y a personne qui me convienne »

De manière générale, la timidité isole, et amène frustration et souffrance.

Le thème de la soirée pose la question de savoir si la timidité est handicapante dans les rapports affectifs, sexuels… C'est le cas pour la majorité de l'assistance, même si certains ont su se renforcer grâce à leur timidité.

On peut ne pas être timide lors d'un débat public, ne pas ressentir de gêne à prendre le micro pour répondre à une question ou participer à un débat (dans ces situations on fait ce que les autres attendent de nous), mais être timide lorsqu'il faut interrompre quelqu'un pour partager une idée, et d'autant plus lorsqu'il s'agit de se vendre soi-même. Il faut donc distinguer les moments où on vous attend (prendre la parole en public), et ceux où on ne vous attend pas (draguer).

Conséquences et attitudes timide et non-timides

On peut prendre de la distance et se dire « je me fiche du regard des autres », se dire qu'ils peuvent penser ce qu'ils veulent… Cette distance que savent souvent prendre les bons vendeurs, n'est plus possible lorsqu'il s'agit de se vendre soi-même auprès d'une employeur potentiel, et surtout auprès d'une future relation intime si c'est une personne qui a déjà de l'importance pour nous : la timidité dépend de l'enjeu. Et cet enjeu est intérieur et dépend de nos valeurs.

Le timide ne sait pas prendre sa place, il est discret, voire transparent. Et autour de lui cette réserve peut être prise comme un désintérêt, de l'indifférence, une volonté de s'isoler… les autres ne s'approchent plus, (et par le dialogue intérieur on peut s'auto-convaincre que c'est la preuve qu'on n'est pas intéressant)

Lorsqu'on est timide, par crainte de la relation, on peut adopter une attitude de « princesse », qui repousse les autres (faute de savoir comment s'ouvrir). On peut s'adapter pour vivre avec la timidité, devenir ainsi élitiste, mais surtout isolé.

Peut-on… et comment dépasser sa timidité

La mésestime de soi n'entraîne pas forcément la timidité. Une participante se déclare clairement non-timide alors que son estime de soi n'est pas bien haute. Elle trouve ses ressources dans son audace, puisée dans sa rage de vivre. Une rage de vivre peut-être puisée dans la conviction qu'elle n'a pas le droit d'exister (et que, partant, elle doit déployer de l'énergie pour vivre malgré tout) et dans une grande joie de vivre.

Les timides s'empêchent d'agir, et un jour se jettent à l'eau. La timidité peut donc amener à s'exposer brutalement, excessivement. (ndr : la franchise des timides).

Les cafés-sexo peuvent nous aider à lutter contre la timidité qui nous empêche de parler de notre intimité : ils ont permis à certains de parler de soi comme jamais. D'autant que parler de sexe permet de réaligner ses idées sur la réalité de nos pulsions (quand on ne partage pas, les pensées tournent en rond, et les fausses notions s'incrustent et pilotent ensuite notre comportement, comme dit plus haut au sujet du dialogue intérieur fertile).

On ne peut pas progresser dans les domaines dont on ne parle pas : et d'imaginer ce que peut être l'avenir d'une petite fille, si elle n'était pas venu vers sa mère pour lui demander « Maman c'est vrai qu'une femme n'a que 3 orgasmes dans sa vie ? »

Si on est timide quand on réfléchit trop, en revanche on n'est pas timide (ou on l'est moins) lorsque on est.

Si on n'attend rien, on est soi-même, détendu, naturel. C'est là que les choses arrivent. Ne rien attendre est peut-être une manière de faire taire le dialogue intérieur, qui veut tout calculer.

Comment s'en sortir
Lorsqu'on est face à une personne timide, on peut l'aider en lui montrant qu'on comprend ce que la personne timide veut peut-être cacher (cela revient à faire mine de faire ce premier pas qui nous fait si peur), l'incitant par la même à avancer. Si le timide ressens assez clairement un espoir d'être compris, la solution n'est pas loin.

Aider l'autre, le timide

Une femme fait la réflexion qu'il doit être dur d'être un homme timide, dans la mesure où en séduction, on attend de l'homme qu'il fasse le premier pas, prenne le premier vrai risque. Et si la femme fait le premier pas sortant ainsi du rôle passif auquel les hommes sont habitués chez la femme, elle prend le risque de déstabiliser cet homme timide qui l'intéresse. Une femme en a fait l'expérience, et a dû se mettre à nouveau dans l'attente, afin de ne pas mettre trop l'homme de ses pensées dans l'embarras.

Pour un non-timide, ce peut être une source de grande joie et satisfaction de parvenir à amener un timide à faire un pas, puis un pas de plus, et vaincre la barrière qui le paralysait, et vivre une grande victoire sur soi-même.

Lutter contre la timidité, évoluer

Timide : certains sont moins timides en s'exprimant par SMS ou autres moyens du genre. D'autres sont encore plus dans le calcul, la réflexion, la crainte lorsqu'ils doivent s'exprimer par ce genre de messages, faute d'avoir la personne en face (et d'imaginer toutes les interprétations possibles que le destinataire pourrait faire de ce message… etc..)

Pour d'autres, les SMS bien utilisés permettent de modérer sa propre peur du rejet, et autres effets de la timidité : en formulant avec grand soin sa demande faite par SMS, on peut faire en sorte que la réponse négative éventuelle qui pourrait nous revenir ne soit pas prise comme un rejet de sa personne : un « Non » à une question telle que « aurais-tu du temps ce soir ou demain pour manger avec moi ? » peut nous permettre de se dire « ce n'est pas qu'elle me rejette, mais elle est peut-être déjà prise ce soir »

Une (ex-)timide s'est soignée lors de cours dans le quel dans un cercle d'une vingtaine de personne, chacun devait prendre la parole et se dépasser, dépasser la peur d'être ridicule aux yeux des autres.

La timidité se pose à tous âges et entraîne la solitude. Elle se vainc relativement (ou provisoirement) quand on peut acquérir de l'assurance. Quand on a une relation, et qu'on est bien, voire comblé par cette relation, la timidité peut s'éloigner. Mais que la relation s'interrompe, et la timidité pourrait bien revenir au galop.

Une piste : cesser de dire "je suis timide", mais plutôt opter pour quelque chose de moins qualifiant pour la personne comme "J'exprime de la timidité". Ceci afin au moins de dissocier ce comportement de notre personnalité intime.

Et d'évoquer Monsieur David Laroche, 27 ans, un ancien timide devenu coach et conférencier de talent qui donne nombre de séminaires importants sur la confiance en soi.

On peut donc changer, surmonter la timidité, mais celle-ci peut revenir : les râteaux cela fait mal à tout âge, et la timidité peut revient aussi facilement qu'on soit vieux ou jeune.

(mr)






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